La médiation familiale

À quoi sert la médiation familiale ?

Le but de la médiation, c’est l‘apaisement des conflits et la restauration d’un lien entre les personnes : un lien suffisant pour arriver à s’entendre et à trouver des accords concrets sur les sujets d’intérêt commun.

Il s’agit, par exemple, pour des parents séparés, de parvenir néanmoins à un dialogue fructueux concernant leurs responsabilités à l’égard de leurs enfants.

Il peut s’agir aussi, pour une fratrie divisée, de parvenir malgré tout à prendre ensemble les décisions nécessaires à la conservation ou la vente d’un bien indivis.

Il peut s’agir également, dans un contexte conflictuel de recomposition familiale, de réfléchir sur les places de chacun et d’élaborer la nouvelle organisation matérielle et relationnelle, …

Dans tous les cas, le médiateur familial amène les membres d’une famille à trouver elles-mêmes les bases de leurs accords, dans l’intérêt de tous (et notamment des enfants).

Comment ça marche ?

Au départ, la médiation procède d’une vision optimiste de l’être humain et de sa capacité à devenir ou redevenir auteur de ses décisions et en conséquence maître de son destin. La médiation familiale est un processus fondé sur l’autonomie et la responsabilité des personnes.

Le médiateur, qui initie ce processus, n’est pas un juge (il n’est pas là pour appliquer le droit), ni un psychologue (il n’est pas là pour effectuer une thérapie familiale).

Le médiateur familial est un tiers, impartial, indépendant, qualifié et sans pouvoir de décision. Il crée les conditions d’un dialogue fructueux entre les personnes en étant disponible et attentif à soutenir chacun dans l’expression de ce qu’il vit, de ce qu’il comprend, de ce qu’il ressent. Le médiateur familial s’interdit d’influencer les personnes et/ou de les conseiller.

Le contexte institutionnel de la médiation

balance de la justice

La médiation familiale, née au sein de la société civile dans les années 1980, a aujourd’hui trouvé sa place en France dans le contexte de la réforme de la justice (dite du XXIème siècle), et notamment de :

– l’introduction de la médiation familiale dans le Code civil (loi du 4 mars 2002 relative à l’autorité parentale ; loi du 26 mai 2004 relative au divorce)

– la promotion des modes alternatifs de règlement des conflits (M.A.R.C.)

– la déjudiciarisation du contentieux familial. La première formation universitaire de Médiateur Familial a débuté dès 1992 à l’Université de Paris X – Nanterre, dans le prolongement d’un colloque tenu à Caen, les 30 novembre et 1er décembre 1990, qui permit de promouvoir la médiation familiale et au cours duquel fut voté le premier code de déontologie et mises en place les bases d’un cadre de formation longue pour la médiation familiale en Europe. Le diplôme d’État de médiateur familial existe depuis 2003.